Cette initiative, soutenue par un financement de plus de 6 millions USD du FVC, vise à renforcer les capacités des pays africains à planifier des investissements en eau résilients au climat et à accéder aux ressources du FVC.
Organisé par le Partenariat Mondial de l’Eau en Afrique Australe (GWPSA), l’Agence de l’Environnement et du Développement Durable (AEDD) et la Direction Nationale de l’Hydraulique du Mali, l’atelier a réuni les points focaux de l’Autorité Nationale Désignée (AND), des experts techniques, et des partenaires institutionnels pour une immersion approfondie dans les mécanismes du FVC.
L’atelier a permis aux participants de :
- comprendre le cadre opérationnel du FVC, ses modalités d’accès et ses critères d’éligibilité ;
- élaborer des logiques climatiques robustes et des récits fondés sur des données probantes ;
- maîtriser les exigences en matière de cofinancement et de structuration financière des projets ;
- intégrer les considérations environnementales, sociales et de genre (GEDSI) dans les propositions ; et
- développer des théories du changement alignées sur le Cadre de Résultats du FVC.
Résultats et perspectives
À l’issue de l’atelier, les participants ont démontré une capacité renforcée à :
- rédiger des notes conceptuelles convaincantes et techniquement solides ;
- identifier des opportunités de cofinancement et bâtir des modèles financiers adaptés ;
- intégrer systématiquement les sauvegardes environnementales et sociales dans les projets ;
- justifier les interventions climatiques par des données et analyses pertinentes ;
- appliquer les méthodologies apprises à des projets nationaux concrets, avec des cadres de suivi et d’évaluation robustes.
Vers une mobilisation accrue des financements climatiques
Cet atelier marque une étape décisive dans la mobilisation des financements climatiques pour le Mali. Il renforce les capacités nationales à concevoir des projets alignés sur les priorités climatiques du pays et à dialoguer efficacement avec le FVC. Il ouvre également la voie à une meilleure structuration des pipelines de projets et à une participation active du Mali à la plateforme continentale de connaissances et d’investissement en matière de sécurité de l’eau.
Témoignages des participants
L’atelier a été marqué par l’engagement actif des participants, qui ont salué la qualité des échanges et la pertinence des outils partagés pour renforcer leurs capacités en matière de financement climatique. Voici quelques témoignages recueillis :
Hamidou WAÏGALO, Direction Nationale de l’Hydraulique (DNH)
« Cette formation nous a permis de mieux comprendre les mécanismes du FVC et les exigences techniques pour structurer des projets bancables. Les sessions sur la théorie du changement et les critères d’investissement ont été particulièrement éclairantes. »
Mohamed Dit Kila DOUMBIA, Banque Nationale de Développement Agricole (BNDA)
« En tant qu’institution financière, il est essentiel pour nous de maîtriser les modèles de cofinancement et les logiques climatiques. Cet atelier nous donne des outils concrets pour accompagner les porteurs de projets dans la structuration de leurs propositions. »
Mme SANGARE Fatoumata Cissouma, DNH
« L’approche participative et les travaux de groupe ont favorisé une appropriation réelle des concepts. Je repars avec une meilleure compréhension des exigences du FVC, notamment en matière de genre et d’inclusion sociale. »
Siaka Dembélé, Institut d’Économie Rurale (IER)
« L’atelier a été une opportunité unique de croiser les perspectives scientifiques et institutionnelles. Les discussions sur les données climatiques et les récits fondés sur les preuves sont directement applicables à nos projets de recherche et développement. »
Expression de satisfaction de la formatrice, Dr. Maryna Storie, Experte en financement climatique et préparation de projets FVC
« Ce fut un privilège de co-faciliter cet atelier aux côtés de collègues engagés et de participants passionnés. Le Mali dispose d’un potentiel remarquable pour mobiliser les financements climatiques, et cet atelier a démontré que les compétences techniques et stratégiques existent bel et bien au sein des institutions nationales.
Nous avons parcouru ensemble les exigences du Fonds Vert pour le Climat, les logiques climatiques, les modèles financiers, et les considérations sociales et environnementales. Ce qui m’a particulièrement marqué, c’est la volonté collective d’intégrer l’inclusion, la résilience et l’impact dans chaque proposition de projet.
Je repars avec une profonde admiration pour les efforts du Mali dans la structuration de projets ambitieux et transformateurs. J’encourage chaque participant à poursuivre cette dynamique, à collaborer au-delà des silos institutionnels, et à faire entendre la voix du Mali dans les espaces de financement climatique internationaux ».