Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet multi-pays de préparation au FVC de l'UA-AIP mis en œuvre dans quinze (15) pays africains, financé par le Fonds Vert Climat, et aligné sur l'ambition de l'Union africaine visant à intensifier le financement climatique et la résilience à l’échelle continentale.
L’Union africaine a fait du financement climatique une priorité stratégique, reconnaissant que l’accès aux ressources internationales—en particulier via des mécanismes comme le FVC—est essentiel pour atteindre les objectifs du continent en matière de sécurité hydrique, de protection de la biodiversité et d’adaptation au changement climatique. Le projet multi-pays de préparation au GCF de l'UA-AIP incarne cette ambition en renforçant les capacités nationales et en accélérant l'accès au financement climatique dans plusieurs pays africains, dont la Guinée.
Un atelier structurant pour des projets bancables
Pendant trois jours et demi, près de 30 participants issus d’institutions publiques, du secteur privé et de la société civile ont renforcé leurs compétences pour :
- comprendre les critères d’investissement du FVC et les exigences de soumission de projets.
- élaborer des justifications climatiques solides et des modèles financiers cohérents.
- intégrer les sauvegardes environnementales et sociales (SES), le genre et l’inclusion.
- rédiger des notes conceptuelles adaptées au contexte guinéen, prêtes à être affinées et soumises.
Dans son allocution, le Représentant du GWP Afrique, M. Sidi COULIBALY, Secrétaire Exécutif par intérim de GWP-AO, a souligné que « transformer les ambitions climatiques en investissements concrets est un processus exigeant, mais indispensable », insistant sur l’importance d’une « approche technique rigoureuse, fondée sur des outils de modélisation financière, des cadres de résultats alignés, et une théorie du changement cohérente ».
De son côté, le S.E/AND-FVC, M. Mamadou Oury Barry, a rappelé que « la finance climatique ne doit pas être un privilège pour quelques-uns, mais un droit pour tous les pays confrontés à la crise climatique », appelant à « investir dans la formation des acteurs nationaux, améliorer la qualité des données climatiques, et promouvoir une approche inclusive impliquant les collectivités, les femmes, les jeunes et le secteur privé ».
Une approche pratique et collaborative
Animé par le GWP Afrique, l’atelier a combiné :
- des modules théoriques sur l’architecture du FVC, les critères d’investissement, les mécanismes de cofinancement et les sauvegardes environnementales et sociales.
- des études de cas et des exercices appliqués sur la structuration financière, la justification climatique, et l’élaboration de la théorie du changement.
- des travaux de groupe sur des projets concrets alignés sur les priorités nationales, incluant la modélisation financière, les plans d’action genre et inclusion, et le cadre de résultats.

Les prochaines étapes
Les prochaines étapes comprennent la finalisation et la validation technique des notes conceptuelles, la structuration de l’engagement avec le FVC pour la soumission formelle, et le renforcement de la coordination interinstitutionnelle autour du financement climatique. Outre cette formation au renforcement des capacités, le projet aidera également le pays à obtenir l'accréditation des entités désignées en tant qu'entités d'accès direct dans le cadre du FVC, à élaborer une stratégie d'engagement du secteur privé, à mettre au point un programme d'investissement dans la résilience climatique dans le domaine de l'eau, et à préparer des notes conceptuelles et le développement d'un pipeline pour le FVC et le financement par d'autres partenaires.
La Guinée dans l’écosystème africain du financement climatique
Cet atelier marque une étape clé dans la stratégie nationale de la Guinée pour accéder aux financements climatiques. Il renforce le rôle de l’AND comme catalyseur de projets inclusifs, ambitieux et techniquement solides—tout en contribuant à la vision continentale d’une Afrique résiliente et souveraine face aux défis climatiques.