Le GWP-AO accompagne l’élaboration des plans nationaux Sècheresse au Benin, Burkina Faso et Niger

Le Benin, le Burkina Faso et le Niger se sont engagés à élaborer un plan national sècheresse dans le cadre de l’initiative sècheresse de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD). La CNULCD adoptée à Paris le 17 juin 1994 est la dernière des trois conventions de Rio à avoir été adoptée par 193 pays.

Le Secrétariat de la CNULCD, l'Organisation Météorologique Mondiale (OMM), l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et le Partenariat Mondial de l’Eau (Global Water Partnership (GWP)) ont convenu par la suite d'un cadre de collaboration pour soutenir cette initiative sur la gestion des sécheresses. Cela inclut un appui technique et programmatique, tirant parti des connaissances et de l’expertise développées à travers le Programme de Gestion Intégrée de la sécheresse de l’OMM et du GWP, en collaboration avec 34 institutions partenaires et leurs programmes régionaux dont le Projet Gestion Intégrée de la Sècheresse en Afrique de l’Ouest (PROGIS-AO).

Le GWP-AO en collaboration avec les partenariats nationaux de l’eau, les points focaux nationaux désertification et les consultants chargés de l’étude, a organisé trois rencontres techniques de concertation sur les versions provisoires des plans nationaux sècheresses.

Chaque plan précise le processus pour faire face à la sécheresse et les activités liées à la sécheresse, telles que l’alerte précoce et la prévision, la définition des niveaux de déclaration de déclencheurs, des analyses d’impact, des recommandations d’intervention et les mesures d’atténuation. Il propose une structure nationale du gouvernement pour coordonner les informations, identifier les moyens de se préparer à la sécheresse, identifier les différentes zones touchées par la sécheresse, identifier les risques liés à la sécheresse, et communiquer l’étendue et l’ampleur de ces conditions de sécheresse. En cas d’urgence de la sécheresse, le plan permet d’identifier les moyens d’atténuer les effets des sécheresses.

Ces rencontres se sont déroulées le 12 décembre au Burkina Faso, au Benin le 18 décembre et au Niger le 30 décembre avec les résultats ci-après.

  • Au Burkina Faso, les participants ont suggéré au consultant national de prendre en compte les aspects de la sècheresse touchant à la gestion de l’eau. Aussi l’ancrage institutionnel proposé devrait être amendé par le chef de département du développement rural au Premier Ministère.
  • Au Bénin, trente-deux (32) personnes représentant des structures scientifiques, techniques ou institutions de coopération actives dans les secteurs et domaines liés à la lutte contre la dégradation des terres et la Benin_PNSsécheresse ont pris part aux échanges. Les participants ont demandé qu’une attention particulière soit apportée à la cartographie des zones à risques de sècheresse, au cadre institutionnel et au mécanisme de financement des actions proposées. A l’issue de la rencontre, un groupe noyau d’experts a été constitué afin d’accompagner le consultant national jusqu’à la finalisation du plan sècheresse du Bénin.
  • Au Niger, 24 participants composés des membres de la Plateforme de Gestion Intégrée de la Sècheresse au Niger (PGIS-Niger), des représentants du Secrétariat Permanent du Plan d’Action National de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (SP-PANGIRE), des directions techniques des ministères et institutions régionales en charge des questions liées à lutte contre la sécheresse et la dégradation des terres, ont examiné le document. A l’issue de la rencontre, il a été demandé principalement au consultant de définir Niger_PNSclairement un mécanisme de suivi évaluation et de financement du PNS-Niger.

 Ces rencontres techniques ont permis aux participants de se familiariser au contenu des plans nationaux sècheresse en termes du contexte, d’objectifs, d’approche méthodologique et des résultats atteints. Elles ont permis de préciser davantage le rôle et l’importance des acteurs dans la gestion des effets de la sècheresse depuis la planification jusqu’à la mise en œuvre et le suivi.  

L’appui aux pays doit se poursuivre afin d’avoir des documents de qualité prenant en compte entre autres la stratégie de financement et de mise en œuvre des plans, des liens avec les axes prioritaires des trois (3) états concernés ainsi que les projets et programmes existants aux niveaux national et régional.