Un nouveau projet pour soutenir la résilience au changement climatique dans le bassin de la Volta

Le Fonds pour l'adaptation a financé à hauteur de 7,92 millions de dollars des États-Unis un projet régional présenté par l'Organisation météorologique mondiale (OMM) en partenariat avec l'Autorité du bassin de la Volta (ABV) et le Partenariat Régional de l’Eau de l’Afrique de l’Ouest (GWP-AO). Le projet intitulé "Intégrer la gestion des inondations et de la sécheresse et l'alerte précoce pour l'adaptation au changement climatique dans le bassin de la Volta" contribuera à améliorer la résilience des pays partageant le bassin de la Volta aux risques d'inondation et de sécheresse et à assurer un développement socioéconomique durable des populations riveraines.

Le projet qui a été approuvé par le Fonds pour l'adaptation (FA) lors de la 32ème réunion de son Conseil d'administration tenue du 9 au 12 octobre 2018 à Bonn, en Allemagne, sera mis en œuvre jusqu'en 2023.

L'atelier de lancement de ce projet a été organisé les 25 et 26 juin à Abidjan (Côte d'Ivoire) par les trois partenaires d'exécution (OMM, GWP-AO et ABV) en collaboration avec les six pays riverains (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Ghana, Mali et Togo).

Cet atelier a réuni les autorités ivoiriennes en charge du secteur de la météorologie et de l'eau, les points focaux nationaux des pays membres de l'ABV, des représentants des services météorologiques des pays membres de l'ABV, les membres du Secrétariat exécutif du Partenariat régional de l'eau en Afrique de l'Ouest (GWP-AO), de la Direction Exécutive de l'ABV, des représentants et experts de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), des représentants des autorités nationales désignées du Fonds d'adaptation des pays de l'ABV, des représentants de l'Organisation du partenariat mondial de l'eau (GWPO) et des représentants des organisations de gestion des catastrophes et des organisations régionales.

L'atelier a été l'occasion de partager des informations sur le projet avec les principales parties prenantes des pays du bassin de la Volta. Les objectifs, les composantes, les avantages et la stratégie de mise en œuvre du projet au niveau des institutions nationales et régionales et des autorités locales ont fait l'objet d'une compréhension globale commune, créant ainsi une base solide pour le succès du projet.

Professeur Amadou Hama MAIGA, président du GWP-AO a déclaré : " Le Projet que nous lançons aujourd’hui constitut une opportunité de plus  pour le GWP-AO de renforcer ses partenariats et surtout de contribuer à la réalisation de l’Objectif de Développement Durable 6 et notamment sa cible 6.5 dans la région Afrique de l’Ouest, cible relative à la mise en œuvre d’ici à 2030, d’une gestion intégrée des ressources en eau à tous les niveaux, y compris au moyen de la coopération transfrontière selon qu’il convient".

Au nom du Secrétaire général de l'OMM, M. Bernard GOMEZ, Représentant de l'OMM pour l'Afrique du Nord, l'Afrique centrale et l'Afrique de l'Ouest, a souligné les effets néfastes des changements climatiques dans le monde, notamment les inondations et la sécheresse. « Il n’est donc pas surprenant que les rapports sur les risques du Forum économique mondial de 2018 et 2019, énumèrent que quatre des cinq risques les plus pressants auxquels notre monde est confronté, ont trait aux conditions météorologiques, climatiques et hydrologiques", a-t-il déclaré.

Le Directeur exécutif de l'ABV, M. Robert DESSOUASSI, s'est félicité de l'avènement de ce projet qui, a-t-il dit, revêt une importance cruciale pour l'ABV car il vise à développer les capacités non seulement des institutions nationales et régionales mais aussi des communautés locales dans la gestion intégrée tant des inondations que de la sécheresse, qui contribuent largement à aggraver la pauvreté dans le bassin de la Volta.

La cérémonie officielle d'ouverture de l'atelier de lancement a été présidée par le Ministre des Eaux et Forêts de la Côte d'Ivoire, Ministre de tutelle de l’ABV, représenté par le Directeur de Cabinet adjoint, le Colonel ME Kouamé Martial, qui a souligné la nécessité de partager les informations hydrométéorologiques entre pays pour le succès du projet. Il a ensuite exprimé la profonde gratitude et l'appréciation des pays aux partenaires techniques et financiers.

Après des débats fructueux sur tous les aspects, les participants ont recommandé, entre autres, que les partenaires d'exécution proposent un mécanisme de communication à grande échelle pour assurer la visibilité du projet, veillent à ce que l'information sur le projet soit partagée au niveau national avec les participants à l'atelier et les autres parties prenantes clés, tiennent compte des rôles et responsabilités souverains des structures nationales de gestion des inondations et de la sécheresse dans la mise en œuvre du projet.  Les pays membres de l'ABV sont priés pour leur part de prendre des dispositions pour l'entretien et la maintenance des réseaux de collecte de données hydrométéorologiques qui seront installés dans le cadre du projet.