Contexte et justification

Faire face aux préoccupations de base


Le bassin de la rivière Mékrou est un sous bassin du bassin du fleuve Niger. Le bassin de la Mékrou traverse trois pays, le Bénin, le Burkina Faso et le Niger et il couvre une superficie de 10.500 km2.

La croissance économique, la lutte contre la pauvreté et les évolutions démographiques et sociales entraînent une demande de plus en plus croissante d’infrastructures de gestion de l’eau afin de permettre la production de denrées alimentaires et d’énergie et de fournir des biens et des services aux populations dans des délais appropriés. De tels développements ont un impact important sur les ressources en eau, et la gestion de ces ressources est de plus en plus complexe.

Problématique du développement durable

Dans le bassin de la rivière Mékrou, comme dans de nombreux  pays en Afrique, la variabilité du climat est élevée, les investissements liés à l’eau sont relativement limités, et il y a une corrélation forte entre la variabilité des précipitations et la performance du PIB. Dans les cas où la performance économique est étroitement liée aux précipitations et au ruissellement, la croissance devient l’otage de l’hydrologie. La sécheresse en Afrique sub-saharienne représente un risque climatique majeur. Ce risque détruit les moyens de subsistance et les sources d’approvisionnement en nourriture des agriculteurs, entraînant un impact négatif majeur sur la croissance du PIB et l’amélioration des conditions de vie des habitants.

Le sous-développement des ressources en eau conduit à la sous-utilisation du potentiel économique et à un déficit d’adaptation, c’est-à-dire à une incapacité à gérer correctement les risques climatiques existants et la variabilité hydrologique. Ce manque d’investissement concerne non seulement les actifs et les infrastructures, mais également les politiques et programmes institutionnels, ainsi que les systèmes permettant d’améliorer la gestion intégrée des ressources en eau.

Lourd héritage et défi énorme

 Les pays africains sont confrontés à un défi complexe dans la gestion des ressources en eau, en raison de deux facteurs clés.

 Le premier est le facteur naturel que constitue la variabilité hydro climatique élevée sur le continent. Sur une grande partie du continent, les précipitations sont variables, à la fois au cours de l’année et d’une année sur l’autre, avec des variations supérieures à 30 % de part et d’autre de la moyenne. Cela cause des sécheresses et des inondations, accentuées par le changement climatique.

Le deuxième défi est constitué par l’héritage géopolitique de l’Afrique, avec plusieurs pays partageant le même bassin fluvial. Le partage des ressources en eau constitue un défi en termes de gestion et exige des investissements dans des plans transfrontaliers de gestion de l’eau ainsi que dans le développement d’une politique qui soit durable et de capacités institutionnelles.

 Le défi pour les gouvernements et responsables en charge de l’eau est de trouver le juste équilibre entre croissance et durabilité, ainsi que des moyens pour développer et gérer les ressources en eau en apportant les réponses appropriées aux besoins spécifiques du bassin.