GWL en République Centrafricaine : Les groupes de travail des parties prenantes identifient les causes fondamentales qui entravent la GIRE

Les quatre groupes de travail GWL en République Centrafricaine se sont réunis sur la période de novembre 2022 à janvier 2023 pour effectuer un brainstorming et finaliser l'identification des causes profondes qui entravent les progrès dans la mise en œuvre de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) résiliente au changement climatique dans le pays.

Lors du lancement national du Programme Leadership mondial de l’eau dans un climat en évolution (GWL) en 2022, les parties prenantes ont identifié les obstacles qui entravent la mise en œuvre de la GIRE dans un contexte de changement climatique. Quatre de ces obstacles ont été répertoriés et chacun d'entre eux a été assigné à un groupe de travail, chargé de définir des stratégies pour résoudre ces obstacles et de mobiliser des financements pour la mise en œuvre desdites stratégies. Un mémo signé par le Ministère en charge de l'eau a institutionnalisé ces groupes de travail, assurant le soutien du gouvernement à la mission des groupes de travail.

La méthode utilisée pour engager ce processus d'élaboration d'une stratégie de réponse par chaque groupe de travail a été répartie en 4 phases

-        Identification des causes profondes,

-        Identification des options de solutions

-        Identification des opportunités de financement

-        Développement du projet de stratégie de réponse.

Chaque groupe (dirigé par deux présidents et deux rapporteurs) a développé des méthodes de travail pour atteindre les objectifs fixés, notamment (i) des réunions de planification entre les présidents de groupe et l'unité de coordination du projet pour préparer les réunions de groupe et (ii) des réunions de groupe informatives au cours desquelles l'analyse de l'étude a été présentée aux membres du groupe pour améliorer leur compréhension de l'obstacle sur lequel ils travaillent afin de faciliter l'identification des causes profondes. Chaque groupe s'est réuni 3 fois au cours de cette période pour compléter la phase d'identification des causes profondes.

Ces réunions marquent la fin de cette première phase de la mise en œuvre de l'activité du programme GWL visant à « Faciliter les processus de changement multipartites dans les pays sur la gestion intégrée des ressources en eau ».

A la fin de cette phase, les causes profondes suivantes ont été identifiées et classées par ordre de priorité par chaque groupe :

Faible application des textes/documents en vigueur

  1. absence d'application de certaines lois
  2. incohérence de certains textes
  3. chevauchement de compétences
  4. absence de vulgarisation des textes et documents en vigueur
  5. incompétence/qualification de certains responsable en charge d'application des textes
  6. impunité dont jouissent certains responsables en charge d'application des textes
  7. corruption
  8. fragilité du pays suite aux multiples crises

2.            L'absence d'un système optimum de suivi des ressources en eau

  1. chevauchement des compétences entre structures de l’Etat ,
  2. absence de structure de coordination
  3. manque de ressources financières pour assurer la maintenance et le renouvellement des outils de suivi des ressources en eau
  4. insuffisance des ressources financières pour couvrir correctement les charges liées au suivi des ressources en eau
  5. insuffisance des ressources humaines pour mettre en place et opérationnaliser le système de suivi .

3.            La mauvaise répartition des ressources humaines

  1. violation des textes en vigueur
  2. népotisme/ laxisme
  3. clientélisme
  4. faible niveau de renforcement de capacité de certains responsables en charge des ressources humaines
  5. incompétence de certains responsables en charge des ressources humaines

4.            La faible adéquation entre le budget national alloué et les problème à résoudre

  1. manque d'une stratégie sectorielle de mobilisation des ressources
  2. non application des principes préleveur-payeur et pollueur-payeur
  3. faible niveau du partenariat public privé dans le secteur de l'eau
  4. manque de volonté politique
  5. faible mobilisation des fonds propres
  6. baisse de l'aide publique au développement

Les prochaines étapes pour les groupes de travail seront d'identifier les options de réponse qui aborderont les obstacles et leurs causes profondes afin de déterminer un plan de financement viable pour soutenir la mise en œuvre de la stratégie de réponse pour soutenir le leadership émergent en faveur de l’amélioration des services d’eau, d’assainissement et d’hygiène, et de la résilience climatique en République Centrafricaine.