La GIRE au cœur de la formation du personnel et des représentants des Etats membres de la CBLT

Avec l'appui technique du GWP-CAf, des experts, des directeurs et des représentants des Etats membres de la CBLT ont reçu une formation sur la GIRE pour une meilleure application de la Charte des eaux du bassin du lac Tchad. Les participants ont formulé des recommandations pour faire progresser la coopération transfrontière dans le bassin du lac Tchad.

La Charte des eaux du bassin du lac Tchad a été officiellement adoptée le 30 avril 2012, à N'Djamena, Tchad, par les six Etats membres de la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT). L'un de ses objectifs est le développement durable du bassin par une gestion intégrée, équitable et concertée des ressources naturelles et des eaux du bassin. Comme tous les autres documents juridiques, la Charte est une expression simple qui ne peut être efficace que si elle est fidèlement appliquée et respectée.

Afin de faciliter sa mise en œuvre effective, la Direction de l'environnement et des ressources en eau de la CBLT a décidé d'organiser un atelier de renforcement des capacités à l'intention de ses experts, responsables et points focaux en vue d’une mise à niveau sur le concept, les principes et l’approche de mise en œuvre de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE). Financé par le CBLT, avec l'appui technique du GWP-CAf, l'atelier s'est tenu du 16 au 19 septembre 2019 à N'Djamena, Tchad, et a réuni une trentaine de participants dont 3 experts du GWP-CAf (Mr. Hycinth BANSEKA, Coordonateur du GWP-CAf, M. Aboukar Mahamat, Coordonateur de l'ACEEN (partenaire du GWP au Cameroun) et M. Armand K. Houanye, Coordonateur du GWP-Af, venu au nom du GWP-CAf.)

Malgré les engagements liés à la gestion concertée et coordonnée des ressources en eau dans le bassin, dans la Charte de l'eau, de nombreux Etats membres du bassin du lac Tchad introduisent de nouveaux arrangements institutionnels et infrastructurels pour la gestion des ressources en eau sans tenir compte de la gestion de l'impact sur les autres pays.

Echanges entre les participants pendant les travaux de groupe

 

Cet atelier a donc été l'occasion pour les experts et les responsables des pays de la CBLT d'avoir une compréhension commune des quelques engagements de la Charte de l'eau relatifs à la GIRE, et d'échanger sur les stratégies pour rendre ces engagements opérationnels. M. Aboukar Mahamat, a souligné le rôle clé de la participation dans l'engagement des femmes et des personnes vulnérables : "La participation effective des parties prenantes à la gestion et au développement durable des ressources en eau est essentielle pour promouvoir la "sensibilisation à l'égalité des sexes". Au cours de l'atelier, des exercices et des groupes de travail, dirigés par le GWP-CAf, ont été utilisés pour apprendre de l'expérience de tous les participants et les amener au même niveau de compréhension de la GIRE.

A la fin de l'atelier, les participants à la formation ont formulé d'importantes recommandations, notamment :

  • adopter une approche par sous-bassin dans l'élaboration et la mise en œuvre des activités de la CBLT ;
  • entreprendre des actions pour assurer l'efficacité de "l'entrée en vigueur" de la charte de l'eau déjà ratifiée par 4 Etats membres, telles que (i) le dépôt des instruments de ratification par le Cameroun, le Nigeria, le Niger et le Tchad, (ii) la ratification de la charte par la République centrafricaine.