Dans le cadre de la deuxième série de rapports sur l’ODD 6 relatif à l'eau et à l'assainissement, le Partenariat Mondial pour l'Eau (GWP) soutient certains pays dans le processus de suivi et évaluation. Ce soutien est prioritairement destiné aux pays qui mettent en œuvre l'indicateur 6.5.1 sur la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) et l'indicateur 6.5.2 sur la coopération transfrontière - les points d'ancrage du GWP. Dans le cadre de l'initiative de Surveillance Intégrée de l'Eau des Nations Unies pour l’ODD 6, la CEE-ONU et l'UNESCO, les organismes co-dépositaires de l'indicateur 6.5.2 qui évalue "la proportion de la superficie des bassins transfrontières où est mis en place un dispositif opérationnel pour la coopération dans le domaine de l’eau" ont appelé les pays partageant des eaux transfrontières à examiner leurs progrès en matière de coopération transfrontière et à rendre compte de leur valeur nationale pour l'indicateur en 2020.
En Afrique Centrale, le Cameroun est l'un de ces pays qui a pu évaluer les progrès réalisés dans la coopération transfrontière au cours d'un atelier de consultation des parties prenantes qui a réuni plus de vingt acteurs parmi lesquels les Ministères (Eau et Energie, Transport, Environnement et Relations Extérieures…etc.), UNESCO, GWP-Cmr, la société civile (RECOJAC, Water For Life Cameroon) et les points focaux (Convention d'Helsinki et CICOS). L'atelier avait pour objectif de :
- Valider le questionnaire renseigné ;
- Renforcer les capacités des parties prenantes sur le suivi de l'indicateur 6.5.2 ;
- Réfléchir sur la manière de promouvoir la coopération interétatique dans le domaine de la gestion des ressources en eau au Cameroun.
L'atelier de validation a précédé une réunion intense de deux jours du groupe de travail sur l’ODD 6.5.2 à la fin du mois d'août, au cours de laquelle des réponses ont été proposées au questionnaire avec l’appui du GWP-Cmr par l'intermédiaire du président de son Comité Scientifique et Technique, le Dr Fantong Wilson.
Au cours de la première réunion du groupe de travail qui s'est tenue virtuellement, le Coordinateur Régional du GWP-CAf, M. Hycinth Banseka, a expliqué le processus de rapport au groupe de travail, tandis que le Dr Fantong Wilson a souligné certaines lacunes du premier cycle de rapport 2017 , qu'il faut éviter pour garantir un rapport de meilleure qualité qui servira de guide pour favoriser la coopération transfrontière.
Pour cette seconde phase de 2020, la principale difficulté relevée était le partage de données au sein des Organismes des Bassins transfrontières ce qui a considérablement ralenti le processus de création du Bassin d’Ogooué, Ntem, Nyanga et Komo. Après délibérations et travail de groupe, les parties prenantes ont formulé les recommandations suivantes :
- Mettre en place un Comité National pour le Programme Hydrologique intergouvernemental (PHI) ;
- Évaluer la possibilité de transmettre le rapport national aux organismes de bassin pour d'éventuelles contributions et modifications ;
- Effectuer une cartographie et une caractérisation des aquifères ;
- Mettre en place un suivi de la qualité de l'eau d'une part et de la gestion des aquifères d'autre part par les organisations de bassin.
La réunion s'est terminée par les remarques de clôture du président, M. Mamoudou Ousman, Directeur de la Gestion des Ressources en Eau et président du GWP-Cmr, au cours desquelles il a remercié tous les participants pour leurs contributions et le GWP pour son soutien au processus d’élaboration du rapport. Il a également ajouté que les observations faites au cours de l'atelier seront intégrées dans le rapport, ainsi que les contributions d'autres personnes ressources avant qu'une version finale ne soit transmise aux co-dépositaires des indicateurs – CEE-ONU et UNESCO.