Cette année, le thème de la Journée internationale de la femme (#IWD2021) est "Les femmes aux postes de responsabilité : Atteindre un avenir égal dans un monde COVID-19". Les efforts considérables déployés par les femmes et les filles du monde entier sont célébrés pour façonner un avenir plus égalitaire et se remettre de la pandémie de la COVID-19 et met en évidence les écarts qui subsistent. Il s'agit en partie de choisir de remettre en question les inégalités entre les sexes à tous les niveaux.
Le GWP-CAf s'est joint au reste du monde pour marquer cette journée, en demandant à certaines femmes leaders de son réseau de s'exprimer sur la lutte contre les inégalités entre les sexes dans le secteur de l'eau et du climat. Voici ce qu'elles ont répondu :
GWP-CAf: Selon vous qu’est ce qui doit être remis en cause en termes des inégalités des sexes dans la gestion des ressources en eau ?
"À mon avis, ce qui devrait être remis en question en termes d'inégalité des sexes dans la gestion des ressources en eau, c'est la formation des femmes dans ce domaine, car il y a très peu de femmes dans ce domaine.
Nous devons donner aux femmes la responsabilité de diriger et de manière à ce qu'il y a un équilibre entre les hommes et les femmes dans la société" -Valdemira TAVERES, Présidente GWP Sao Tome et Principe (PNASTP)
"Ce qui est à remettre en cause dans l’inégalité des sexes dans la gestion des ressources se trouve dans l’inégalité du pouvoir dans la prise des décisions. N’ayant pas assez de connaissance du secteur de l’eau, les femmes se limitent à sa collecte et son utilisation mais ne s’intéressent pas beaucoup à la prise des décisions par rapport à sa gestion...Pour y remédier, il faut mettre en place des méthodes pédagogiques qui s’adressent et profitent aux filles leur permettant de s’orienter vers des filières liés à la gestion des ressources en eau" - Delphine KONDJI, Vice-Présidente PNE RCA
"Les politiques et les processus de gouvernance de l’eau doivent être remis en cause entermes des inégalités des sexes dans la gestion des ressources en eau car,
ils ne prennent pas suffisamment en compte les multiples besoins des femmes et des hommes en matière d’eau et les contraintes liées à l’inégalité des sexes" - Michéle OKALA, Coordonnatrice RECOJAC
GWP-CAf: Comment luttez -vous contre les stéréotypes de genre dans le secteur de l'eau dans votre fonction ? Veuillez indiquer les étapes (le cas échéant) que vous avez franchies dans la lutte contre les inégalités entre les sexes.
"Dans l’octroi de la gestion des kiosques bornes fontaines par exemple, je privilégie beaucoup plus la demande des femmes. Tout en renforçant leur capacité à travers des petites formations leur permettant de faire des interventions sensibles au genre"- Delphine KONDJI Vice-Présidente PNE RCA
" Début d’institutionnalisation de l’égalité de sexe sur le plan réglementaire du RECOJAC; Sensibilisation dans des collèges sur les métiers de l’eau avec un encrage sur les possibilités offertes aux femmes ; Formations des jeunes femmes au leadership féminin dans le domaine de l’eau" Michéle OKALA, Coordonnatrice RECOJAC
"Je lutte contre les stéréotypes sexistes dans le secteur de l'eau en sensibilisant les gens à tous les niveaux, avec une plus grande participation des femmes à la gestion et à la prise de décision" - Valdemira TAVERES, Présidente GWP Sao Tome et Principe (PNASTP)
GWP-CAf: Quel est le principal défi que vous avez relevé en tant que femme dans ce secteur et pourquoi avez-vous #choisi de relever ce défi pour continuer de créer un impact en tant que femme dans le secteur de la GIRE ?
"Le défi relevé a été d’organiser une formation sur le leadership féminin dans le domaine de l’eau pour 80 jeunes femmes réparties dans les pays d’Afrique centrale. L’objectif est de susciter une génération de jeunes femmes qui connaissent le secteur , qui y prennent le lead et qui pourront à leur tour former une relève" - Michéle OKALA, Coordonnatrice RECOJAC
"Le principal défi consiste à changer les comportements. Nous devons nous efforcer de changer les mentalités, car ce sont les femmes qui utilisent le plus d'eau et qui la gèrent souvent mal. Sans ce changement de mentalité, notre travail serait vain. Nous devons donc former, sensibiliser et parler des ressources en eau aux deux sexes et savoir que les femmes (en changeant leur mentalité) peuvent changer la mentalité des gens qui les entourent" -Valdemira TAVERES, Présidente GWP Sao Tome et Principe (PNASTP)
Crédit photo de couverture: UN Women